samedi 31 janvier 2015

Lettre d'adieu

Un père de famille s'est suicidé il y a quelques mois. Depuis quelques années il prenait des psychotropes, et un jour qu'il manifestait devant son médecin son mal-être ponctuel, ce dernier lui a changé son traitement. Quelque jours après il ingurgitait toutes les boites d'un coup.

Mais voilà ce qu'il écrivait à ses enfants juste avant de mourir: " mes chers enfants, il faut me promettre que jamais, au grand jamais vous n'avaliez ces cochonneries de médicaments. Ils ont détruit ma vie. Je vous aime".

Très dur. Mais les enfants ont lutté pour accomplir la dernière volonté de leur père depuis malgré tout le chagrin qu'ils avaient.

Mais pourquoi dans ce pays ne peut-on pas faire le procès des médicaments? Puisque quelques uns les mettent directement en cause dans les désastres qu'ils peuvent générer?
Et ça va continuer combien de temps cette tolérance? 

dimanche 25 janvier 2015

Un peu le bazar

Une expertise après demain! Ou une conciliation je ne sais pas au juste.

Pourquoi? Il faut acquérir les réflexes d'un bon médecin de recours et les patients ont omis de me présenter leur convocation.
C'est donc le bazar mais je vais m'y rendre, peux-être y serai-je utile...

Etant donné que les médecins de recours sont extrèmement peu nombreux ( une centaine en France ou  qui ne font que ça, un peu plus  qui le font en plus de la mésothérapie, l'acupuncture et autres médecines alternatives) , c'est difficile de s'appuyer sur l'expérience des autres.

vendredi 23 janvier 2015

Argument stupide

Il y a quelques mois, toute fière de mes connaissances en cours d'acquisition dans mon DU, j'avais fait un certificat pour un jeune homme victime de harcèlement physique et moral à son travail  (deux gros balourds pas très futés s'en étaient pris à lui) détaillant tous ses préjudices,  la plupart matériels et de formation (perte d'une année d'études et de motivation pour le métier qu'il voulait préparer: il a changé de voie) . 
A l'époque j'avais une vague idée que les avocats étaient retors   (un grand-père et un frère avocat) , mais l'un d'eux pour diminuer la faute de son client et me dénigrer n'a pas eu une autre argument  que "et en plus ce médecin n'est pas diplômé, sa parole n'a aucune valeur". 
Le juge intelligent, voyant de ses yeux la situation, a balayé cette objection rapidement. 

Et maintenant je suis diplômée et cet argument saute!

Avoir le courage de se battre

Un de mes patients tarde à  se plaindre auprès de la Sécu: il a eu un accident de travail (une sciatique) consolidé il y a quelques années et touche une petite pension. Néanmoins il ne pouvait plus travailler à plein temps. Là-dessus il a un autre accident de travail documenté  (une autre sciatique), consolidé actuellement, et le médecin de la Sécu lui a dit " mais vous pouvez vous arrêter pour le même motif en simple arrêt de travail". 

Alors je l'ai arrêté et la Sécu a refusé ses arrêts: "on ne peut pas s'arrêter pour la chose dont on a été consolidé".  En conclusion mon patient n'a rien, hormis ses yeux pour pleurer et il reste la plupart du temps allongé, tellement il souffre. 

Je l'ai supplié d'écrire une lettre de réclamation, ça fait trois mois. Il va peut-être s'y mettre et ça sera peut-être trop tard. 

Ce n'est pas facile d'être une victime, de se sentir victime "on m'a détruit",  de sortir de là, au moins mentalement et de trouver le courage de se battre  "je vais montrer les dents, et on verra ce dont je suis capable", Je dois saisir cet instant au vol, les conforter dans leur décision à ce moment, et enfin on peut  faire du bon travail. 

Le conseil que je donne à toutes les victimes qui n'ont pas le courage actuellement de faire quelque chose est celui-ci: notez tout, écrivez toute votre histoire, les conséquences que cela a eu, les préjudices que cela a causés et rangez-leur soigneusement car le jour où vous en aurez la force, tout sera prêt pour démarrer une procédure. 

Le délai de forclusion de la CIVI ( commission d'indemnisation des victimes d'infraction, si un gros balourd vous frappe par exemple) est de trois ans après l'infraction,  c'est à dire trois ans maxi pour démarrer une procédure,
celui des CRCI ( commission de conciliation  et d'indemnisation, pour les erreurs médicales entre autres) est de dix ans. 

samedi 17 janvier 2015

Trois patients décédés dans l'incendie de leur maison, terrible, une famille anéantie.

Quand on est l'un des deux médecins du village, forcément on connait la plupart des habitants, un bout de leur histoire qu'ils ont bien voulu me confier, leurs amis et relations, et surtout les patients d'en face de cette maison qui doivent être à ramasser à la petite cuillère.
Mais la vie continue.

Ca fait beaucoup de choses depuis une semain



jeudi 15 janvier 2015

Demandez l'addition!

Un patient à la fin de la consultation: " Je peux avoir l'addition s'il vous plait?" J'ai mis mon stylo sur l'oreille et lui ai dit le prix. Et j'ai formaté sa feuille de soin électronique.

J'espère lui avoir fourni un autre service que ceux d'un café!


mardi 13 janvier 2015

La sorcière et l'inquisiteur

Je suis sous le charme.

Un autre point de vue sur la tuerie chez Charly et Hypercasher

LA NEWSLETTER p>
Les massacres qui viennent de se produire ne peuvent laisser notre Association sans réaction et sans que l’Association se joigne à la douleur des familles.
Le siège de « Charly » est situé à côté de l’imprimerie qui réalise notre bulletin d’information, « Bulletin » qui paraît tous les six mois et qui comme « Charly » n’est pas soumis à la censure.
En pratique, cette censure a changé de visage, l’Etat avait censuré « Hara-Kiri » pour sa première page « Bal tragique à Colombey ; Un mort », ce mort c’était le Général de Gaulle en 1970, décès que les journalistes avaient comparé à la centaine de jeunes victimes de l’incendie du dancing le « Cinq Sept » peu de temps avant.
Aujourd’hui, nous le constatons régulièrement, la censure de la « Liberté de la Presse » vient principalement de la pression directe ou indirecte des annonceurs.
Les tueurs sanguinaires très probablement sous l’empire de la cocaïne ou des Benzodiazépines ont tué « Charly », les « analyses toxicologiques » seront probablement censurées comme d’habitude dans ce genre d’affaires.
Il serait peut être temps de redonner sa liberté à ce journal et son titre original « HARA-KIRI » .
Association D'Aide Aux Victimes des Accidents de Médicaments

vendredi 9 janvier 2015

bourrage de crâne des médecins de la Sécu?

Mes patients c'est aussi bien que BFM TV, même mieux car personnalisé: j'ai été tenue au courant heure après heure des événements.   Y compris le nombre de gendarmes sur les routes et dans les villes. 
Et comme ça je peux ne pas voir les informations et plutôt vous raconter ce que m'a dit une dame de la Sécu: les médecins de la Sécu en ce moment seraient briefés sévère pour remettre tout le monde au travail, consolider les accidents de travail  à gogo sans rente. 

Alors quand une patiente consolidée mais toujours douloureuse me dit " docteur, je ne comprends pas, je n'ai plus le droit de m'arrêter, et pourtant je ne peux pas travailler.  Et je n'ai pas d'indemnité", je lui réponds " ils ont des consignes, mais soyez la plus casse pied possible, portez plainte et cela ne pourra vous être que bénéfique".

Il n'ont qu'à le dire clairement ces c. -là, ça sera plus franc du bonnet!

mercredi 7 janvier 2015

piégée

En consultation avec une patiente, devant son ordonnance très courte ( un levothyrox pour la thyroïde), je décide de tester l'aide à la prescription sur mon nouveau logiciel.
Alors je tape laborieusement levothyrox 75, et je retrouve sur l'ordonnance: Levothyroxine!!! un générique!!!

Cela veut dire que le dictionnaire Vidal intégré à mon logiciel a ordre de changer tous les médicaments en génériques sans me laisser le choix!
J'ai donc repris mon ordonnancier et mon crayon, mes fidèles compagnons depuis plus de 20 ans et ai laissé tomber le Vidal électronique à 19 euros par mois.
J'ai bien envie de prononcer le mot de Cambronne.

PS: lévothyrox et lévothyroxine ne contiennent pas la même dose de principe actif et mes patients sont déstabilisés s'ils passent intempestivement de l'un à l'autre


lundi 5 janvier 2015

Oui je travaille tard

Une patiente à 20h15 qui s'extasie " Oh mais vous travaillez tard docteur!"
Qu'est-ce que je vais lui faire? la tordre par le cou jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'Elle me fait travailler tard!

samedi 3 janvier 2015

Un nouveau médiator?

C’est un fléau des temps modernes contre lequel les médecins sont démunis. L’obésité (IMC ≥ 30 kg/m² ), en France, toucherait près de sept millions de personnes, soit 15 % de la population – contre seulement 6,1 % en 1980 –, selon la dernière étude de l’Inserm réalisée en 2012. Une maladie aux conséquences multiples — diabète, hypertension artérielle, atteintes cardiovasculaires… – et contre laquelle les armes manquent : « On ne sait pas guérir la maladie elle-même » , avoue simplement Boris Hansel, médecin spécialiste en nutrition à l’hôpital Bichat à Paris, dans l’édition du Parisien parue hier.

Effets indésirables graves

Face à l’absence de traitements spécifiques, certains patients se tournent aujourd’hui de plus en plus vers… le Baclofène. Il suffit en effet d’un rapide tour sur internet et ses forums de santé pour constater que de nombreux patients utilisent ce médicament comme une pilule amaigrissante. À l’image de Nicole, qui témoigne sur E-santé : grâce au Baclofène, « j’ai perdu mes envies compulsives de manger. Plus de huit kilos en moins, tranquillement et sans souffrir ». Attention, alerte l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. « Il est formellement déconseillé d’utiliser du Baclofène dans les troubles du comportement alimentaire ou dans le cadre de régimes amaigrissants, ainsi que dans toutes autres situations non couvertes par l’AMM — autorisation de mise sur le marché — ou la RTU — recommandation temporaire d’utilisation ». Cette mise en garde date du 22 décembre dernier et est consultable sur le site de l’ANSM.
Pour rappel, à l’origine, le Baclofène est un relaxant musculaire utilisé depuis les années 1970 pour traiter les contractures, en particulier causées par des scléroses en plaques. Depuis le 14 mars dernier, il dispose également d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) pour traiter la dépendance à l’alcool. Dans sa mise en garde contre une utilisation dévoyée du Baclofène, l’ANSM avertit d’effets indésirables potentiellement graves. Des effets secondaires, nausées, fatigue, pouvant aller jusqu’aux troubles cardiaques. Ce qui ne va pas sans rappeler le fameux scandale du Mediator. Détourné lui aussi comme coupe-faim, le médicament des laboratoires Servier, utilisé par quelque cinq millions de malades avant son retrait du marché en 2009, entraînait des troubles cardiaques et est à l’origine de nombreux décès.
http://www.lalsace.fr/actualite/2015/01/03/non-le-baclofene-n-est-pas-une-pilule-minceur